TECHNOLOGIES INNOVATIONS HOSPITALIÈRES – EDITO DE NORA BERRA

Nos concitoyens sont très attachés à l’organisation sanitaire « à la française », qui permet à notre pays de figurer en tête des nations en termes de qualité et d’accessibilité de l’offre de soins.

Pour maintenir cette performance au service de tous, nos établissements de santé doivent notamment disposer de technologies de l’information et de la communication (TIC) qui optimisent la prise en charge des patients. Les Agences régionales de santé (ARS) sont, dans le cadre de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), chargées de favoriser les nouveaux usages en la matière.

La puissance des systèmes d’information bénéficie d’abord aux patients, tout en offrant aux professionnels de santé un accès plus fiable et plus rapide à l’information médicale. Cette puissance doit être maîtrisée et il est impératif, pour cela, d’assurer la sécurité des systèmes d’information des établissements de santé.

En premier lieu, ces établissements et leurs systèmes d’information doivent, pour garantir la continuité des soins, fonctionner en toutes circonstances et en permanence.

Par ailleurs, les informations de santé touchant par essence à l’intime, la garantie de la confidentialité des données personnelles de santé doit être au cœur de la sécurité des systèmes d’information.

Il est donc essentiel que l’ensemble des acteurs, directeurs d’établissements, professionnels de santé, responsables de la sécurité des systèmes d’information, mais aussi industriels, prennent toutes les mesures qui s’imposent contre les malveillances et les négligences, internes et externes. Parallèlement, il faut prendre garde qu’un excès de sécurité n’obère la mission première des établissements : soigner les patients.

Le rôle du directeur d’établissement est, à cet égard, stratégique dans la conduite de la politique de sécurité des systèmes d’information. Il doit établir un bilan des risques et des menaces portant sur son établissement, définir ses priorités, proposer un plan d’action, s’entourer des compétences ad hoc et piloter l’information. Le pilotage permanent, par l’équipe décisionnaire de l’établissement de santé, est également primordial.

La prise en charge est de plus en plus complexe et de plus en plus connectée et la mobilité de l’information et la télésanté de plus en plus stratégiques. Ces bouleversements ne doivent pas faire perdre de vue deux impératifs : la qualité et la sécurité de la prise en charge. Il en va de la confiance dans les nouveaux usages comme la télésanté, la mobilité, les régions sans film ou le Dossier Médical Personnel.

Ensemble, agissons pour que les systèmes d’information soient des alliés des acteurs de santé au service des Français !

 

Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée de la santé